Au cœur de l’étrange diète de trois espèces d’oiseaux

Compte tenu de la primauté de la quête alimentaire dans leur vie quotidienne, il est normal de trouver des comportements alimentaires plutôt insolites au sein du règne animal. Certains repas, et les méthodes employées pour les obtenir, peuvent prêter à sourire ou faire frissonner.

Les autruches : véritables broyeuses de pierres pour faciliter leur digestion

Les autruches, représailles de la grandeur et de la rapidité parmi les oiseaux terrestres, ne sont pas pour autant des prédatrices. Omnivores, elles passent le plus clair de leur temps à se repaître de racines et de végétaux ou à dénicher des insectes et des graines auxquels elles font un sort.

Ces oiseaux ne sont pourtant pas dotés de dents. Ainsi, ils stockent leurs repas dans un proventricule, une sorte de pré-estomac situé à la jonction de leur œsophage. Lorsque cette provision est assez conséquente, elle est acheminée vers la première portion de leur long tube digestif. Là, elle rencontre un “moulin gastrique” fait de sable et de cailloux ingérés, qui la réduisent en une bouillie prête à être digérée.

La pie-grièche grise : un véritable épieu à proies

Derrière son léger duvet gris-blanc et son chant mélodieux, la pie-grièche gris cachet un tempérament d’assassin. Dedans sa désignation scientifique se cache en effet un sens caché : “le boucher gardien”.

Cet oiseau chanteur de taille moyenne est bien connu sur le continent américain ainsi qu’en Europe, en Asie et en Afrique. Au gré de sa chasse, il se perche habituellement en hauteur, sur des branches d’arbres ou de buissons. De là, il convoite ses futures proies, une composition éclectique d’insectes, de petits mammifères et d’oiseaux. Sa ruse est telle qu’il est capable d’imiter le chant d’autres espèces pour les séduire avant de fondre sur eux.

Quand il est à distance d’attaquer, la pie-grièche s’attaque de manière fulgurante à sa proie pour mettre fin à ses jours, avant de l’empaler sur une branche épineuse ou un fil de barbelé. Se servant de son bec acéré comme d’une machette, il la déchiquette avant de la consommer.

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Les colibris : des taxis inattendus pour des clandestins minuscules

Les colibris, ces acrobates aériens, font preuve de prouesses impressionnantes pour se nourrir, agitant leurs ailes jusqu’à 80 fois par seconde pour rester immobiles face à une fleur. Cependant, ces énergumènes ne sont pas les seuls à jouir de ce festin. En effet, l’intérieur de leurs narines abrite d’intrépides auto-stoppeurs microscopiques, des gourmands de pollen et de nectar qui se servent des colibris pour voyager de fleur en fleur. S’ils ne causent pas de préjudices directs aux oiseaux, ces clandestins sont néanmoins des concurrents pour la nourriture. Cela peut entraîner des modifications dans les habitudes alimentaires des colibris et, de ce fait, affecter la pollinisation des plantes visitées.

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